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Vitamine E
(tocophérol)

vitamine e

 Rôle

La vitamine E (tocophérol) compte parmi les vitamines liposolubles, elle est donc soluble dans les graisses.

La vitamine E a un effet protecteur particulièrement important vis-à-vis des cellules de l’organisme. Elle joue un rôle important dans les mécanismes de la procréation et intervient dans la synthèse des globules rouges.

Les rôles de la vitamine E (tocophérol):

  • A une fonction anti-oxydante, elle protège les cellules du corps d’un vieillissement prématuré
  • Agit en synergie avec d’autres nutriments, tels que la vitamine C, le bêta-carotène et le sélénium.
  • Contribue aussi à la prévention de l’athérosclérose (altération des artères), en empêchant les plaquettes sanguines de s’agglutiner, en exerçant une action anti-inflammatoire et en stimulant la production de substances vasodilatatrices.
  • Pourrait participer à la prévention de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), de la cataracte et du déclin des facultés intellectuelles avec l’avancée en âge.
  • Protège en particulier les lipides constitutifs des membranes cellulaires, ainsi que les lipoprotéines LDL (les lipoprotéines sont les transporteurs du cholestérol dans le sang). A ce titre, elle participe à la prévention des maladies cardiovasculaires.
  • Semble limiter la baisse des défenses immunitaires chez les personnes âgées.

Carence

Les carences en vitamine E (tocophérol) sont très rares. Souvent, les déficiences viennent de problèmes d’absorption.

Symptômes:

  • Fibrose kystique
  • Maladie de Crohn
  • Pathologie coeliaque
  • Problèmes neurologiques

Excès

Comme la vitamine E (tocophérol) est liposoluble, elle est stockable dans le tissu adipeux (graisseux). Sa capacité à être accumulée par l’organisme entraîne un risque potentiel de toxicité en cas de surdosage. Dans une étude d’intervention, un apport de 50 mg par jour a entraîné une légère augmentation des accidents hémorragiques cérébraux après un peu plus de 5 ans de supplémentation.

Deux méta-analyses, publiées en 2005 et 2007, qui ont réexaminé des essais de supplémentation en vitamine E, seule ou en association avec d’autres nutriments antioxydants, ont montré une augmentation du risque de mortalité avec des doses élevées de vitamine E (500 mg par jour en moyenne).

La dose limite de sécurité est fixée à 50 mg par jour en plus de l’apport nutritionnel conseillé, soit 62 mg pour un adulte.

Provenance

La vitamine E (tocophérol) se trouve dans les produits suivants

  • Abricots séchés (100 g -> 2 à 4 mg)
  • Amandes (100 g -> 14.6 mg)
  • Avocats (100 g -> 2 à 2.4 mg)
  • Bigorneaux cuits (100 g -> 2.1 à 3.9 mg)
  • Brocolis cuits (100 g -> 1 à 2 mg)
  • Céréales de petit-déjeuner enrichies en vitamine E (100 g -> 2 à 6.3 mg)
  • Epinards cuits (100 g -> 1 à 2 mg)
  • Germes de blé (100 g -> 15 mg)
  • Huile d’olive (100 g -> 25 mg)
  • Huile de colza (100 g -> 42 mg)
  • Huile de germe de blé
  • Huile de noisette (100 g -> 49 mg)
  • Huile de tournesol (100 g -> 75 mg)
  • Kiwis (100 g -> 1.2 à 2.4 mg)
  • Margarine à 55 ou 60%MG riche en oméga 3 (100 g -> 27 mg)
  • Noisettes (100 g -> 3.5 à 8.5 mg)
  • Noix (100 g -> 3.5 à 8.5 mg)
  • Maquereaux (100 g -> 0.3 à 2 mg)
  • Moules cuites (100 g -> 2.1 à 3.9 mg)
  • Mûres (100 g -> 1.2 à 2.4 mg)
  • Oeufs (100 g -> 1.3 mg)
  • Olives (100 g -> 2 à 2.4 mg)
  • Pêches (100 g -> 1.2 à 2.4 mg)
  • Pignons de pin (100 g -> 3.5 à 8.5 mg)
  • Pruneaux séchés (100 g -> 2 à 4 mg)
  • Sardines (100 g -> 0.3 à 2 mg)
  • Saumon cuit (100 g -> 0.3 à 2 mg)

Recommandations

La dose recommandée atteint 500 mg par jour.

La vitamine E est utilisée comme conservateur – sous les numéros de code E306, E307, E308 et E309 – de certains aliments, pour les protéger de l’oxydation, et donc du rancissement.

Prévention des cancers

La vitamine E pourrait contribuer à la prévention des cancers, compte-tenu de son action anti-oxydante. Néanmoins, tous les résultats scientifiques ne vont pas dans ce sens.

Des chercheurs ont observé une réduction de 36 % du risque de mortalité par cancer de la vessie, chez les individus qui ont pris un supplément de vitamine E pendant au moins 10 ans. Une étude a trouvé un risque divisé par trois de développer un cancer du côlon chez les personnes ayant un apport d’au moins 37,5 mg de vitamine E par jour, comparées à celles dont l’apport est inférieur à 5,7 mg. Ce résultat n’a cependant pas été retrouvé dans deux grandes cohortes de populations.

Il ne semble pas non plus y avoir d’association entre apport élevé en vitamine E et cancer du sein.

Chez les hommes, une étude n’a pas trouvé de lien entre vitamine E et cancer de la prostate, sauf chez les fumeurs ou ceux qui avaient arrêté de fumer, dont le risque était réduit de 71 % pour un apport supérieur à 400 mg par jour. Toutefois, l’étude “SELECT” a montré que la supplémentation en vitamine E pouvait accroître le risque de développer un cancer de la prostate.

Prévention des maladies oculaires

La vitamine E pourrait contribuer à la prévention de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou de la cataracte, deux maladies oculaires au cours desquelles on observe une augmentation du stress oxydatif. Des études d’observation ont trouvé un lien entre apport ou taux sanguin élevé de vitamine E et moindre risque de développer une DMLA ou une cataracte. En revanche, il existe assez peu d’études d’intervention, dont les résultats ne sont pas convergents. Deux essais n’ont pas trouvé d’intérêt à supplémenter en vitamine E (500 mg par jour ou 111 mg avec 20 mg de bêta-carotène) pour prévenir la DMLA. Les études “AREDS 1” et “AREDS 2” ont permis chez des volontaires déjà atteints de DMLA d’en freiner la progression avec un cocktail d’antioxydants comprenant de la vitamine E et vitamine C, zinc, cuivre, bêta-carotène ou lutéine et zéaxanthine. La supplémentation n’a en revanche pas prévenu ou freiné l’évolution de la cataracte. Les études “AREDS” sont prometteuses (d’autant qu’il existe peu de traitements de la DMLA), mais ne permettent pas de conclure à l’intérêt spécifique de la vitamine E.

Prévention du déclin des facultés intellectuelles ou de la maladie d’Alzheimer

Les chercheurs ont fait l’hypothèse qu’un excès de stress oxydatif au niveau du cerveau favorise le déclin cognitif ou les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer. Les membranes des neurones étant riches en Oméga 3 polyinsaturés (à risque élevé d’oxydation), un apport suffisant de vitamine E devrait avoir un effet protecteur.

Dans une cohorte de personnes âgées de plus de 65 ans, suivies pendant 3 ans, un apport élevé de vitamine E, qu’il provienne de l’alimentation ou de suppléments, est associé à un moindre déclin des performances intellectuelles.

En revanche, les quelques études d’intervention existantes sont décevantes. Des femmes âgées qui ont reçu un supplément de vitamine E pendant 4 ans, n’ont pas vu de bénéfices sur leurs fonctions cognitives. Dans deux autres essais, des personnes souffrant déjà de maladie d’Alzheimer, ont reçu 2 000 mg de vitamine E par jour. Dans l’un des deux, la maladie a continué à évoluer sans changement ; dans l’autre, l’évolution de la maladie a été ralentie, mais le nombre de décès a été significativement plus élevé au sein du groupe ayant pris la vitamine E (comparativement au placebo).

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